Le
violeur, cette pauvre victime qui a manqué de protection
Sur
la chaîne sénégalaise TFM, un professeur de philosophie, tout en dénonçant le
viol, disait « couper la poire en deux » : Si le violeur est
fautif, l’est aussi celle qui a provoqué l’acte de l’agresseur sur qui elle a
exercé une violence à travers une tenue ne voilant pas ses charmes. Ce discours a provoqué un tollé
et une plainte a été déposée contre le professeur en question. Ce dernier a
peut-être manqué de chance car il n’est pas le premier à tenir ce type de
raisonnement et à soutenir ouvertement ce genre de propos.
Il
y a de cela quelques années, un célèbre journaliste sénégalais, polygame, fut
arrêté et emprisonné pour viol. J’avais alors entendu des femmes critiquer la
victime, arguant qu’elle n’était pas censée se trouver seul avec le violeur, que
le corps de la femme est par essence tentateur, etc.
Jusqu’à
quand va-t-on mépriser les hommes en les considérant comme des bêtes incapables
de se retenir ? Pour protéger ces pauvres hommes du désir qui pourrait
leur faire commettre l’irréparable, jusqu’où va-t-on couvrir le corps de la
femme ?
Cette
vidéo de la campagne américaine contre les agressions sexuelles illustre
parfaitement l’absurdité des arguments de ceux qui partagent « la poire en
deux », faisant de l’agresseur une victime et de la victime une vicieuse
prise dans son propre jeu.
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