En hommage à Ghislaine Dupont et Claude Verlon, les journalistes de R.F.I. assassinés
Honduras, Egypte, Somalie
Ils tombent, assassinés Russie, Irak, Congo Ils tombent, assassinés Mexique, Pakistan, Mali Ils tombent, assassinés Inde, Paraguay, Cambodge Ils tombent, assassinés Nigéria, Brésil, Bengladesh Ils tombent, assassinés Colombie, Indonésie, Soudan Ils tombent, assassinés Thaïlande, Tanzanie, Côte d’Ivoire Ils tombent, assassinés Lybie Philippines, Yemen Ils tombent, assassinés Pérou, Ouganda, Iran Ils tombent, assassinés Afghanistan, Panama, Tunisie Ils tombent, assassinés Sierra Leone, Azerbaïdjan, Liban Ils tombent, assassinés Lettonie, Kenya, Sri Lanka Ils tombent, assassinés Madagascar, Kazakhstan, Israël Ils tombent, assassinés Bolivie, Bulgarie, Chine Ils tombent, assassinés Haïti, Turquie, États-Unis Ils tombent, assassinés Vénézuela, Guatemala, Népal Ils tombent, assassinés Gambie, Palestine, Cuba Ils tombent, assassinés
Algérie, Serbie, Nicaragua
Ils tombent, assassinés |
Pour
toute arme
Leur plume, leur voix, leur caméra Ces journalistes que l’on assassine Parce que de par le monde ils vont Tenter d’apporter un peu de clarté Au sein des ténèbres qui enchaînent Des femmes, des enfants et l’Homme Tenter d’éclairer des zones d’obscurité Et avec humilité, brûler d’heure en heure Fondre par amour du métier, joie d’éclaireur Quand ils pensent avoir intimidé la lumière Vaincu la bougie, d’autres lueurs s’élèvent Dans le silence des vrais preux de la Liberté Forgerons de l’espoir au milieu des tourments
Tueurs des combattants de l’ignorance
Tueurs des combattants de la corruption Tueurs des combattants de la décadence Une fois retentie le feu fatal de votre nuit Sentez-vous le silence dans le tissu lacéré De notre humanité, silence de terre et cieux Silence d’avant et silence d’après la vie, Vies Pétries de ce Silence qui nous a engendrés Pour exalter nos pensées et paroles de paix Nos actes nobles et scintillants de fraternité Assassins, rappelez-vous et revenez à vous
Sur les hautes terres de notre bon silence
initial
Que reposent les victimes des semeurs
de nuits
Sur les hautes terres de notre beau silence
final
Que s’ouvrent les lourdes portes de la voie d’or Et que l’amour infini accueille dans sa lumière L’esprit des Justes que traquent les fanatiques L’esprit des Justes à jamais gravé dans l’honneur
Mariama Samba Baldé
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